Les points de vue

 

1- Dites à quelle personne est écrit chacun des textes, puis dites quel est le point de vue utilisé : interne, externe, omniscient. Justifiez en soulignant des mots ou des groupes de mots qui vous ont permis de répondre.

 

TEXTE 1 :

En 1809, Mme Descoings, qui ne disait point son âge, avait soixante-cinq ans. Nommée dans son temps la belle épicière, elle était une de ces femmes si rares que le temps respecte, et devait à une excellente constitution le privilège de garder  une beauté qui néanmoins ne soutenait pas un examen sérieux.

 

TEXTE 2 :

A l’époque où commence ce récit, c’est à dire en 1756, j’avais quatorze ans. J’étais un robuste et jeune Léonard plutôt trapu et rouquin quant à la couleur des cheveux. J’aimais à marauder dans les champs et quand mon père me cherchait, la couleur de mes cheveux révélait ma présence.

A Kerninon, la vie était sauvage, quelquefois féroce. La plupart des hommes vivaient de la pêche ou pillaient les épaves. J’ai couché bien des nuits en mer sous la grand-voile repliée en forme de tente. Je m’endormais bercé par la haute musique de la mer bretonne. Certaines nuits cela miaulait si fort que mon père prêtait l’oreille : « Ecoute, écoute, Louis-Marie, Ecoute-les. Ils se plaignent, ils gémissent. Ils veulent quelque chose, mais quoi ? ».

Pierre Mac Orlan, Les Clients du bon chien jaune, 1946.

TEXTE 3 :

Quant à D’Artagnan, il se trouva lancé contre Jussac lui même. Le cœur du jeune gascon battait à lui briser la poitrine, non pas de peur, Dieu merci ! l n’en avait pas l’ombre, mais d’émulation ; il se battait comme un tigre en fureur, tournant dix fois  autour de son adversaire, changeant vingt fois ses gardes et son terrain. Jussac était, comme on le disait alors, friand de la lame, et avait fort pratiqué…

A Dumas, Les Trois Mousquetaires, 1844.

TEXTE 4 :

Deux hommes parurent.

L’un venait de la bastille, l’autre du Jardin des Plantes. Le plus grand, vêtu de toile, marchait le chapeau en arrière, le gilet déboutonné, et sa cravate à la main. Le plus petit, dont le corps disparaissait dans une redingote marron, baissait la tête sous une casquette à visière pointue.

Quand ils furent arrivés au milieu du boulevard, ils s’assirent, en même temps, sur le banc.

                                               Flaubert, Bouvard et Pécuchet, 1881.

 

TEXTE 5 :

Une seule idée occupait sa tête vide d’ouvrier sans travail et sans gîte, l’espoir que le froid serait moins vif après le lever du jour. Depuis une heure, il avançait ainsi, lorsque sur la gauche, à deux kilomètres de Montsou, il aperçut des feux rouges, trois brasiers brûlant en plein air et comme suspendus. D’abord, il hésita, pris de crainte ; puis, il ne put résister au besoin douloureux de se chauffer un instant les mains.

Un chemin creux s’enfonçait. Tout disparut. Il avait à droite une palissade, […], tandis qu’un talus d’herbe s’élevait à gauche, surmonté d’une vision de village, aux toitures basses et uniformes.

                                               E. Zola, Germinal, 1885.

TEXTE 6 :

-          Veux-tu lire ce qu’il y a d’écrit au dessus de ta partition ? demanda la dame.

-          Moderato cantabile, dit l’enfant.

La dame ponctua cette réponse d’un coup de crayon sur le clavier. L’enfant resta immobile, la tête tournée vers sa partition.

-          Et qu’est-ce que ça veut dire, moderato cantabile ?

-          Je sais pas.

Une femme, assise à trois mètres de là, soupira.

                                               M. Duras, Moderato cantabile, 1958.

 

2- Dites quel est le point de vue adopté pour chacun des trois textes.

J’étais dans un bar et je jouais aux cartes avec mes amis Paul et Marion. Il y avait une servante qui venait souvent nous servir du vin rouge. A un moment, elle servit Marion. J’en profitais pour tricher en cachant des cartes dans mon dos. Mon ami Paul regardait ses cartes et ne me vit pas : heureusement !

Point de vue ………………………….

Deux hommes et deux femmes jouaient aux cartes dans un bar. Un des hommes trichait, il cachait des cartes dans son dos. Une des femmes ne jouait pas, elle servait du vin rouge à l’autre femme qui jouait. Le deuxième homme regardait son jeu.

Point de vue ………………………….

Deux hommes et deux femmes jouaient aux cartes dans un bar. Ils se livraient à leur activité préférée : le tarot. Un des hommes trichait, il cachait des cartes dans son dos et était content de lui parce que personne n’avait rien remarqué. Une des femmes servait un verre de vin rouge à Marion. Paul regardait son jeu et réfléchissait à ce qu’il pourrait faire. Il était très concentré.

Point de vue ………………………….

 

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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