Schéma narratif (exercices)
I. Reconstitue le texte dans l’ordre et donne à chaque morceau du texte sa fonction dans le schéma narratif.
« Le garçon qui criait au loup »
A. Environ une semaine plus tard, le jeune homme qui s’ennuyait de nouveau grimpa sur la colline et se remit à crier : « Au loup ! Un loup dévore le troupeau ! »
Une nouvelle fois, les villageois se précipitèrent pour le secourir. Mais point de loup, et rien que le berger qui se moquait d’eux. Furieux de s’être fait avoir une deuxième fois, ils redescendirent au village.
Le berger prit ainsi l’habitude de leur jouer régulièrement son tour… Et chaque fois, les villageois bondissaient sur la colline pour trouver un berger qui riait comme un fou !
B. Enfin, un soir d’hiver, alors que le berger rassemblait son troupeau pour le ramener à la bergerie, un vrai loup approcha des moutons…
Le berger eut grand peur. Ce loup semblait énorme, et lui n’avait que son bâton pour se défendre… Il se précipita sur la colline et hurla : « Au loup ! Un loup dévore le troupeau ! »
C. « Il était une fois un jeune berger qui gardait tous les moutons des habitants de son village. Certains jours, la vie sur la colline était agréable et le temps passait vite. Mais parfois, le jeune homme s’ennuyait.
D. Un jour qu’il s’ennuyait particulièrement, il grimpa sur la colline qui dominait le village et il hurla : « Au loup ! Un loup dévore le troupeau ! »
E. Mais pas un villageois ne bougea… « Encore une vieille farce ! dirent-ils tous. S’il y a un vrai loup, eh bien ! Qu’il mange ce menteur de berger ! ». Et c’est exactement ce que fit le loup ! »
F. A ces mots, les villageois bondirent hors de leurs maisons et grimpèrent sur la colline pour chasser le loup. Mais ils ne trouvèrent que le jeune garçon qui riait comme un fou de son bon tour. Ils rentrèrent chez eux très en colère, tandis que le berger retournait à ses moutons en riant toujours.
II. Remets au plus vite de l’ordre dans cette histoire en numérotant les 5 paragraphes qui ont été mélangés !
Arriva enfin le tailleur, qui prit de grands ciseaux, coupa les membres noués de l’acrobate, et les lui recousit dans la bonne position.
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Mais un jour, son rire disparut. En effet, il s’était si bien noué les bras et les jambes derrière la tête qu’il n’arrivait plus à les séparer.
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Il y a des années, dans le tout petit pays de Pouchnikof, vivait un acrobate. Il savait marcher sur les mains, faire la roue, faire des sauts périlleux, et bien d’autres choses encore. Mais ce qu’il réussissait le mieux, c’était de se plier comme un caoutchouc, les jambes derrière la tête, les bras autour es jambes, et il riait ainsi entre ses jambes.
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Ainsi l’acrobate put-il à nouveau tourner, marcher sur les mains, faire la roue et faire des sauts périlleux, et bien d’autres choses encore. Mais il a préféré ne plus jamais se renouer les bras et les jambes derrière la tête.
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Arriva premier le cordonnier, qui le tira et le secoua par les jambes. Mais il ne parvint pas à dénouer l’acrobate.
Arriva alors le gantier, qui le tira et le secoua par les mains. Mais il ne parvint pas à dénouer l’acrobate.
Arriva aussi le coiffeur, qui le tira et le secoua par la tête. Mais il ne parvint pas à dénouer l’acrobate.
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- Quels types d’information te fournit la partie 1
à A quelle(s) question(s) répond-elle ?
à Quel est le mode et le temps dominant ?
- Quels types d’information te fournit la partie 2 ?
à A quelle(s) question(s) répond-elle ?
à Que constates-tu au niveau du temps ?
- Quels types d’information te fournit la partie 3 ?
à A quelle(s) question(s) répond-elle ?
- Quels types d’information te fournit la partie 4 ?
à A quelle(s) question(s) répond-elle ?
- Quels types d’information te fournit la partie 5 ?
à A quelle(s) question(s) répond-elle
III. Repérer l’étape du schéma narratif
Indique sous chaque extrait, s’il présente une situation initiale, un élément perturbateur, une péripétie, un élément rééquilibrant, ou une situation finale. Entoure les indices qui t’ont permis de trouver la réponse.
Tout à coup, un matin, alors que le Géant était éveillé dans son lit, il entendit une musique ravissante. Elle résonna si agréablement à ses oreilles qu’il pensa que ce devaient être les musiciens du Roi qui passaient par là. (…)
Oscar WILDE, « Le Prince heureux » in Le Prince Heureux et autres contes, 1963.
Il était une fois une famille de bûcherons qui habitait dans la forêt. Il y avait le père, la mère et leurs sept enfants, tous des garçons… Le Petit Poucet
A partir de ce moment-là, Ali Baba et son fils profitèrent de leur fortune et vécurent dans une grande aisance et honorés des premières dignités de la ville.
Ali Baba et les quarante voleurs
Un jour, sa mère, ayant cuit et fait des galettes, lui dit : « Va voir comme se porte ta mère-grand, car on m’a dit qu’elle était malade. Porte-lui une galette et ce petit pot de beurre ».
Le Petit Chaperon Rouge
Le loup gonfla ses joues, souffla, souffla de toutes ses forces, et la maison de paille s'envola.
Les Trois Petits Cochons
Alors elle se lava d'abord les mains et le visage, puis elle vint s'incliner devant le fils du roi, qui lui tendit le soulier d'or. Elle s'assit sur un escabeau, retira son pied du lourd sabot de bois et le mit dans la pantoufle qui lui allait comme un gant.
Cendrillon
IV. Lis cette histoire du « Géant aux chaussettes rouges » et identifie les différentes étapes du schéma narratif en traçant des accolades de différentes couleu
« Le géant aux chaussettes rouges »
« Il était une fois un géant qui avait des chaussettes rouges magiques . Il vivait seul et s’ennuyait à mourir. Il décida donc de se marier. Il alla voir le curé et demanda la main de Mireille, mais le curé lui répondit que cela était impossible parce qu’il était beaucoup trop grand. Le géant alla donc voir le pape pour lui demander conseil. Celui-ci lui répondit que s’il voulait devenir aussi petit qu’un homme, il lui faudrait d’abord donner ses chaussettes au blanchisseur puis aller se tremper les pieds dans la mer, en invoquant le nom de la Vierge Marie. Le géant suivit scrupuleusement ces prescriptions et il devint effectivement aussi petit qu’un homme. Quand il alla récupérer ses chaussettes chez le blanchisseur, elles étaient restées gigantesques et avaient gardé leur pouvoir magique : grâce à elles, il put rejoindre sa bien-aimée très rapidement, à temps pour l’épouser. Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. »
Pierre GRIPARI, « Le géant aux chaussettes rouges » in La Sorcière de la rue Mouffetard et autrecontes de la rue Broca.
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V. Voici une situation initiale. Invente à ton tour un élément perturbateur.
Il pleuvait. La rue était mouillée, les trottoirs étaient sombres. Des voitures se garaient. D’autres, en stationnement, étaient couvertes de pluie. Les gens traversaient la rue rapidement, entraient et sortaient de la poste dont l’immeuble moderne me faisait face. Un peu de vapeur commençait à recouvrir ma vitre. Derrière la fine pellicule de buée, j’observais les passants qui déposaient du courrier, et coincée sur mon siège, je grelottais.
I. Corrigé :
« Le garçon qui criait au loup »
« Il était une fois un jeune berger qui gardait tous les moutons des habitants de son village. Certains jours, la vie sur la colline était agréable et le temps passait vite. Mais parfois, le jeune homme s’ennuyait.
Un jour qu’il s’ennuyait particulièrement, il grimpa sur la colline qui dominait le village et il hurla : « Au loup ! Un loup dévore le troupeau ! »
A ces mots, les villageois bondirent hors de leurs maisons et grimpèrent sur la colline pour chasser le loup. Mais ils ne trouvèrent que le jeune garçon qui riait comme un fou de son bon tour. Ils rentrèrent chez eux très en colère, tandis que le berger retournait à ses moutons en riant toujours.
Environ une semaine plus tard, le jeune homme qui s’ennuyait de nouveau grimpa sur la colline et se remit à crier : « Au loup ! Un loup dévore le troupeau ! »
Une nouvelle fois, les villageois se précipitèrent pour le secourir. Mais point de loup, et rien que le berger qui se moquait d’eux. Furieux de s’être fait avoir une deuxième fois, ils redescendirent au village.
Le berger prit ainsi l’habitude de leur jouer régulièrement son tour… Et chaque fois, les villageois bondissaient sur la colline pour trouver un berger qui riait comme un fou !
Enfin, un soir d’hiver, alors que le berger rassemblait son troupeau pour le ramener à la bergerie, un vrai loup approcha des moutons…
Le berger eut grand peur. Ce loup semblait énorme, et lui n’avait que son bâton pour se défendre… Il se précipita sur la colline et hurla : « Au loup ! Un loup dévore le troupeau ! »
Mais pas un villageois ne bougea… « Encore une vieille farce ! dirent-ils tous. S’il y a un vrai loup, eh bien ! Qu’il mange ce menteur de berger ! ». Et c’est exactement ce que fit le loup ! »
II. Corrigé :
Remets au plus vite de l’ordre dans cette histoire en numérotant les 5 paragraphes qui ont été mélangés !
4 Arriva enfin le tailleur, qui prit de grands ciseaux, coupa les membres noués de l’acrobate, et les lui recousit dans la bonne position.
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2 Mais un jour, son rire disparut. En effet, il s’était si bien noué les bras et les jambes derrière la tête qu’il n’arrivait plus à les séparer.
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1 Il y a des années, dans le tout petit pays de Pouchnikof, vivait un acrobate. Il savait marcher sur les mains, faire la roue, faire des sauts périlleux, et bien d’autres choses encore. Mais ce qu’il réussissait le mieux, c’était de se plier comme un caoutchouc, les jambes derrière la tête, les bras autour es jambes, et il riait ainsi entre ses jambes.
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5 Ainsi l’acrobate put-il à nouveau tourner, marcher sur les mains, faire la roue et faire des sauts périlleux, et bien d’autres choses encore. Mais il a préféré ne plus jamais se renouer les bras et les jambes derrière la tête.
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3 Arriva premier le cordonnier, qui le tira et le secoua par les jambes. Mais il ne parvint pas à dénouer l’acrobate.
Arriva alors le gantier, qui le tira et le secoua par les mains. Mais il ne parvint pas à dénouer l’acrobate.
Arriva aussi le coiffeur, qui le tira et le secoua par la tête. Mais il ne parvint pas à dénouer l’acrobate.
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- Quels types d’information te fournit la partie 1 ?
Le personnage (acrobate), l’époque (il y a des années) , le lieu (Pouchnikof)
à A quelle(s) question(s) répond-elle ? Qui, quand, où
à Quel est le mode et le temps dominant ? L’indicatif imparfait
- Quels types d’information te fournit la partie 2 ?
Le problème, ce qui se passe (nœuds)
à A quelle(s) question(s) répond-elle ? Quel évènement vient perturber la situation de départ ? Qu’est-ce qui change ?
à Que constates-tu au niveau du temps ? Le temps change, on passe de l’imparfait au passé simple.
- Quels types d’information te fournit la partie 3 ?
Tout ce qui est mis en œuvre pour libérer l’acrobate = les événements déclenchés par le problème (cordonnier, gantier, coiffeur)
à A quelle(s) question(s) répond-elle ? Quelles sont les aventures, que se passe-t-il alors ? Comment le héros tente-t-il de se sortir de l’impasse ?
- Quels types d’information te fournit la partie 4 ?
La façon dont le héros se sort de son problème (tailleur)
à A quelle(s) question(s) répond-elle ? Comment son problème sera-il enfin résolu ?
- Quels types d’information te fournit la partie 5 ?
Ce que devient le héros, ce qu’il fait et ce qui a changé depuis le début
à A quelle(s) question(s) répond-elle ? Comment l’histoire se termine-t-elle ? Que deviennent les personnages ? Que font-ils ? Que pensent-ils ? Quelle est la morale ?
III. Corrigé :
Tout à coup, un matin, alors que le Géant était éveillé dans son lit, il entendit une musique ravissante. Elle résonna si agréablement à ses oreilles qu’il pensa que ce devaient être les musiciens du Roi qui passaient par là. (…)
Oscar WILDE, « Le Prince heureux » in Le Prince Heureux et autres contes, 1963.
………………………………………..Elément perturbateur……………………………………………
Il était une fois une famille de bûcherons qui habitait dans la forêt. Il y avait le père, la mère et leurs sept enfants, tous des garçons… Le Petit Poucet
………………………………………..Situation initiale……………………………………………
A partir de ce moment-là, Ali Baba et son fils profitèrent de leur fortune et vécurent dans une grande aisance et honorés des premières dignités de la ville.
Ali Baba et les quarante voleurs
………………………………………..Situation finale……………………………………………
Un jour, sa mère, ayant cuit et fait des galettes, lui dit : « Va voir comme se porte ta mère-grand, car on m’a dit qu’elle était malade. Porte-lui une galette et ce petit pot de beurre ».
Le Petit Chaperon Rouge
………………………………………..Elément perturbateur (action)…………………..
Le loup gonfla ses joues, souffla, souffla de toutes ses forces, et la maison de paille s'envola.
Les Trois Petits Cochons
………………………………………..Péripéties……………………………………………
Alors elle se lava d'abord les mains et le visage, puis elle vint s'incliner devant le fils du roi, qui lui tendit le soulier d'or. Elle s'assit sur un escabeau, retira son pied du lourd sabot de bois et le mit dans la pantoufle qui lui allait comme un gant.
Cendrillon
……………………………….Eléments rééquilibrant (on sait qu’après elle épouse le prince)
IV. Corrigé :
« Le géant aux chaussettes rouges »
« Il était une fois un géant qui avait des chaussettes rouges magiques . Il vivait seul et s’ennuyait à mourir./ Il décida donc de se marier./ Il alla voir le curé et demanda la main de Mireille, mais le curé lui répondit que cela était impossible parce qu’il était beaucoup trop grand. Le géant alla donc voir le pape pour lui demander conseil. Celui-ci lui répondit que s’il voulait devenir aussi petit qu’un homme, il lui faudrait d’abord donner ses chaussettes au blanchisseur puis aller se tremper les pieds dans la mer, en invoquant le nom de la Vierge Marie. /Le géant suivit scrupuleusement ces prescriptions et il devint effectivement aussi petit qu’un homme. /Quand il alla récupérer ses chaussettes chez le blanchisseur, elles étaient restées gigantesques et avaient gardé leur pouvoir magique : grâce à elles, il put rejoindre sa bien-aimée très rapidement, à temps pour l’épouser. Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. »
Pierre GRIPARI, « Le géant aux chaussettes rouges » in La Sorcière de la rue Mouffetard et autrecontes de la rue Broca.
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V. Corrigé :
Elément perturbateur
à récit dont le narrateur est/ écrit à la 1ière pers sing.
à l’adjectif « coincée » est au féminin, donc narratrice
à dans une voiture, ambiance intrigante, sombre, froide et pluvieuse
à pas tjs de mot introducteur (pour ne pas alourdir le récit dès le début)