Créer un site internet

                       Exercices

Identifiez les techniques narratives (ellipse, sommaire, pause, scène).

1. Victime d'une justice expéditive, Giuseppe Bruno a été condamné à mort et exécuté, laissant une femme et un orphelin...

La pauvre mère resta donc au village de Bauso avec le petit Pascal Bruno, alors âgé de cinq ans ; mais comme, selon l'habitude, et pour guérir parl'exemple, on avait exposé la tête de Giuseppe dans une cage de fer, et que ce spectacle lui était trop pénible, un jour elle prit son enfant par la main et disparut dans la montagne. Quinze ans se passèrent sans qu'on entendît reparler ni de l'un ni de l'autre.

Au bout de ce temps, Pascal reparut. C'était un beau jeune homme de vingt et un à vingt-deux ans, au visage sombre, à l'accent rude, à la main prompte [...].

                                           Alexandre Dumas, Le Capitaine Arena,1842.

2. Dans Germinal, par exemple, alors qu’Étienne et Catherine sont prisonniers d’une galerie de mine depuis dix jours, Zola écrit :

« Deux jours se passèrent, elle n’avait pas remué, il la touchait de son geste machinal, rassuré de la sentir si tranquille. Étienne ressentit une secousse. Des voix grondaient, des roches roulaient jusqu’à ses pieds. Quand il aperçut une lampe, il pleura… »

3. « Il voyagea. Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours, encore. Mais le souvenir continuel du premier les lui rendait insipides ; et puis la véhémence du désir, la fleur même de la sensation était perdue. Ses ambitions d’esprit avaient également diminué. Des années passèrent ; et il supportait le désœuvrement de son intelligence et l’inertie de son cœur.
Vers la fin de mars 1867, à la nuit tombante, comme il était seul dans son cabinet, une femme entra. »

                                                      Gustave Flaubert, L’Éducation sentimentale 

4. « Il voyagea. Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l'étourdissement des paysages et des ruines, l'amertume des sympathies interrompues. Il revint. Il fréquenta le monde, et il eut d'autres amours encore… »

                                  Flaubert,L'Éducation sentimentale

5. « Vers la fin de mars 1867, à la nuit tombante, comme il était seul dans son cabinet, une femme entra. – Madame Arnoux ! – Frédéric ! Elle le saisit doucement par les mains, l'attira doucement vers la fenêtre, et elle le considérait tout en répétant : – C'est lui ! C'est donc lui ! »

                                                       Flaubert,L'Éducation sentimentale

6. Ils venaient de s’arrêter aux deux tiers de la montée, à un endroit renommé pour la vue, où l’on conduit tous les voyageurs. On dominait l’immense vallée, longue et large, que le fleuve clair parcourait d’un bout à l’autre, avec de grandes ondulations.

(Guy de Maupassant, Bel-Ami, 1885)

7. Nous ne parlons pas. J’entends le murmure d’un jet d’eau qui tourne, au milieu de la plus proche pelouse. Quelqu’un descend l’escalier à notre rencontre, un homme dont j’ai distingué de loin le costume jaune pâle. Il nous fait un geste de la main.

(Patrick Modiano, Villa triste, Gallimard, 1977)

8. Nous glissons sur dix années de progrès et de bonheur, de 1800 à 1810 ; Fabrice passa les premières au château de Grianta, donnant et recevant force coups de poing au milieu des petits paysans du village, et n’apprenant rien, pas même à lire.

(Stendhal, La Chartreuse de Parme, 1839)

 9. Trois mois après, une nouvelle possibilité de changement s’annonça dans la situation d’Ellénore.

(Benjamin Constant, Adolphe, 1816)

Date de dernière mise à jour : 30/12/2017

Ajouter un commentaire

Anti-spam