- La littérature maghrébine d’expression française
La littérature maghrébine d’expression française est née principalement vers les années 1945-1950 dans les trois pays du Maghreb (la Tunisie, l’Algérie et le Maroc) sous la colonisation.
en effet, le système colonial gérait la formation de la culture en diffusant sa langue par le biais de l’école, de l’administration, de la justice et de la presse. D’ailleurs, la colonisation du Maghreb a favorisé l’émergence d’une littérature écrite par des "indigènes" dans la langue du colon, mais dont le système de pensée est fortement dépendant du milieu socioculturel auquel appartenaient ces écrivains.
Les auteurs maghrébins ont écrit et composé des textes d’une dimension littéraire et identitaire complexe. Ils ont produit des livres appartenant à différents genres littéraires. L’essai, la nouvelle et le roman. Ces deux derniers comportent souvent les traces du conte ou d’autres genres traditionnels. Les narrations sont multiples : elles prennent pour sujet une vie exemplaire, la vie même du narrateur (autobiographie) et les faits quotidiens de la société avec Mohamed Dib, Driss Chraïbi, Mouloud Mammeri, Mouloud Feraoun…etc.
- La littérature marocaine d’expression française
C’est Ahmed Séfrioui qui, le premier, en 1949, a inauguré la littérature marocaine d’expression française avec son roman fondateur "Le chapelet d’ambre". Grâce à la publication de "La Boîte à merveilles" en 1945, il ouvre la voie à d’autres écrivains qui on choisi, eux aussi, la langue française comme outil d’expression. Dés 1954, Driss Chraïbi s’impose avec éclat en publiant son récit Le passé simple, puis en 1955 son roman Les boucs.
Quant à Abdellatif Lâabi, il fonde en 1966 la revue Souffles et publie en 1969 L’œi et la nuit. Mohamed Khair-Eddine s’introduit en 1967 dans le champ littéraire avec son roman Agadir". De son côté, Khatibi publie "La mémoire tatouée" en 1971 et Tahar Benjelloun"Harrouda" en 1973.