Il était une fois un couple heureux qui vivait dans une vallée au rythme des saisons. Bouchaïb, au passé agité, a préféré renoncer à une carrière militaire pour travailler la terre des ses ancêtres et vivre auprès de sa femme dont la cuisine le régale et la présence l’inspire et le rassure. En effet, Bouchaïb calligraphie en langue Tifinagh un long poème à la gloire d’un saint méconnu tout en buvant du thé chinois reçu de France. L’Imam de la Medrasa du village trouva le moyen de faire éditer le poème qui est mis aussi en musique, chanté par des raïss, diffusé à la radio et écouté par tous. Même Radwane, l’ami de Bouchaïb, qui vit en France depuis trente ans, prend connaissance du poème de Bouchaïb ce qui le décide à lui rendre visite. Malgré l’isolement du village, la modernité commence à s’y faire sentir. Les plus réfractaires finissent par abdiquer par commodité à la facilité. Bouchaïb et sa femme, garants des traditions, adoptent la modernité dans les limites du raisonnable ce qui n’est pas le cas des parvenus. Ces derniers sont méprisés par le vieux qui voit en eux des corrompus qui trompent le peuple et flouent l’Etat.

Date de dernière mise à jour : 23/03/2020

Ajouter un commentaire

Anti-spam