Les ingrédients du roman policier

a. Les méfaits

Les méfaits se déclinent en homicide, crime, meurtre, délit, infraction, vol, enlèvement, et j’en oublie sûrement tant la liste est longue. Le meurtre est le crime le plus fréquemment commis dans le roman policier, suivent le vol et les enlèvements pour les autres transgressions de la loi. Un acte criminel est toujours à la base d’un roman policier. Tous les crimes tendent au crime parfait mais ils ne le sont jamais. C’est justement cette imperfection qui permet à l’enquête d’être. Le vol quant à lui concerne les bijoux de valeurs, des œuvres d’art, des documents ou de l’argent avec des braquages.

b. Les personnages

Les personnages essentiels sont la victime, le coupable et l’enquêteur auxquels peuvent s’ajouter des complices, des suspects, des témoins ou des aides.

Le détective protège les faibles, les victimes du mal en agissant pour le bien. C’est le détective qui importe le plus dans un roman policier, c’est lui qu’on va suivre au fil de la lecture. Le héros détective devra combattre le coupable en suivant une méthode d’investigation qui lui est propre. Le coupable quant à lui représente la puissance du mal. Parfois il est aussi ingénieux que le détective et brouille volontairement les pistes. Il doit être confondu non par hasard mais grâce au travail minutieux du détective.

Les personnages peuvent être des enfants, des adultes ou des animaux.

c. Les lieux

Le cadre de la fiction policière est plutôt urbain. La rue sert de scène au roman noir. On retrouve en effet un décor de grandes villes la plupart du temps. L’apparition de la civilisation urbaine est la cause du roman policier. La civilisation industrielle a fait naître l’urbanisation regroupant en ville une population avec des quartiers pauvres et où les méfaits vont grandissant. Tout cet environnement développe fantasmes et imagination qui se traduisent par l’avènement du roman policier.

Le nom du lieu apparaît souvent dès le titre. (Impasse des anges, Harlem blues) Dans les romans noirs, ce sont les quartiers les plus pauvres qui sont le plus représentés : bidonville, banlieue…On trouve aussi des lieux plus spécifiques comme la rue, les cafés, la gare, les hôtels…

d) L’énigme et l’enquête

Tous les romans policiers reposent sur une énigme. Le récit d’une enquête se présente comme une tentative de résolution d’un mystère. Le texte devra répondre aux questions : Qui ? Quand ? Pourquoi ?

La majorité des textes policiers s’organisent autour de l’élucidation d’un crime entouré de mystère. Le détective part de la victime et remonte jusqu’à l’assassin et ainsi résous l’énigme de départ. L’enquête suit un déroulement logique. Les enquêteurs partent des faits et élaborent une théorie censée résoudre l’énigme. L’explication donnée, le criminel est démasqué et l’enquête est close. L’histoire de l’enquête oppose le détective au suspect. Afin de résoudre l’énigme, le détective suit une piste balisée par les indices, il en tire des conclusions et élucide le mystère. L’investigateur doit accumuler des preuves qui pointeront vers le coupable. Mais avant les preuves, il convient d’élucider les mobiles du meurtre. La liste des mobiles est très restreinte. On trouve surtout dans les récits d’énigmes des crimes d’intérêt personnel, un héritage, une vengeance. Le mobile le plus utilisé reste celui de l’argent.

L’énigme est à l’origine du suspens. On attend avec angoisse la solution. Le suspens attise la curiosité nécessaire à la bonne marche de la lecture du roman policier. Autre élément clé, les indices. Le roman policier repose sur l’idée que tout crime laisse des traces. Elles sont nécessaires pour suivre la piste qui mène au coupable. Les indices sont les preuves de la présence d’un personnage sur le lieu du crime.

 

Date de dernière mise à jour : 03/02/2018

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