La comédie-ballet
Ce genre, dont Molière a été le créateur en France, consiste à entremêler à la comédie des divertissements chantés et dansés. Considéré comme un genre mineur par la plupart des critiques, la comédie-ballet n’en tient pas moins une place importante dans la production de Molière, puisque chaque année, à partir de 1664, il crée une pièce de ce type pour les fêtes de la cour. Citons ses œuvres les plus connu: Les Fâcheux (1661), Le Mariage forcé (1664), l‘Amour médecin (1665), George Dandin (1668), Monsieur de Pourceaugnac (1669)... et, bien sûr, Le Bourgeois gentilhomme (1670).
Le roi Louis XIV et les princes de la cour participent souvent en personne aux ballets figurant dans ces comédies. Il ne faudrait pas en conclure que Molière n’écrit ce genre de pièces que pour plaire au roi. Cela serait injuste car Molière, observateur génial des travers et des vices de l’homme, est aussi un artiste et un poète qui rêve d’associer la musique, la danse et la parole en un tout harmonieux. C’est pourquoi il attache le plus grand soin à la composition de ses comédies-ballets, s’efforçant autant que possible de lier les divertissements à l’action, afin que les intermèdes n’apparaissent pas comme gratuits mais servent au contraire à magnifier les sentiments ou à renforcer l’intérêt des situations.
Il n’y parvient pas toujours et certaines de ses comédies-ballet sont tombées dans l’oubli; d’autres, comme Le Bourgeois gentilhomme nous apparaisse au contraire plus vivante que jamais. Sans doute parce que Molière a réussi, dans cette pièce, à réaliser cette fusion des arts qui correspond à son idéal de beauté.
De nos jours, la comédie-ballet est devenue comédie musical. On dit que ce genre, très populaire aux États-Unis, a du mal à s’implanter en France. Pourtant certaines comédies musicales y ont remporté grand succès, durant ces dernières années.